
Gubi réédite le fauteuil F300 de Pierre Paulin
Le F300, imaginé en 1967 par Pierre Paulin, appartient à cette mémoire collective du design où tout est arrondi, offert, à fleur de peau. Un fauteuil comme un coquillage, un silence design des années 70.
Un fauteuil, uneune époque
1967 – Le monde vacille entre utopie et révolte, et dans les salons feutrés comme dans les ateliers, les lignes se libèrent. Pierre Paulin dessine des sièges comme d’autres dessinent des idées : sans angles, sans dogmes. Le F300 apparaît dans ce moment suspendu, où le design n’est plus seulement fonctionnel, mais profondément social.
Ses courbes basses, presque molles, accueillent le corps avec une simplicité désarmante. Ici, pas de structure visible, pas de rigueur froide, juste un désir de confort, de proximité, de liberté. C’est ce que Paulin appelait un “meuble démocratique” : un objet pensé pour vivre, pas pour impressionner.


Gubi et lala réédition du confort radical
Aujourd’hui, Gubi le réédite. Et c’est comme retrouver une forme oubliée du confort. Une assise à ras du sol, à hauteur de rêverie. Le piètement reste noir, tubulaire, légèrement surélevé comme un trait de crayon. Le reste est courbe, enveloppant, presque maternel.
Dans un monde qui file droit, le F300 offre une pause oblique. Il donne envie de lire, d’écouter le vent dans les rideaux, ou simplement de ne rien faire. C’est peut-être ça, le luxe contemporain : s’accorder une géométrie douce.
Pierre Paulin dessinait pour les corps mais pensait aux âmes. Et ce fauteuil, plus qu’un objet, en devient le prolongement discret.


FAQ — ToutTout ce qu’un F300 inspire
Dans quel typetype d’intérieur imagine-t-on le F300 ?
Là où le silence est une texture. Dans un salon épuré, un coin lecture, ou face à une baie vitrée où le monde ralentit.
Où trouver desdes fauteuils dans l’esprit du F300, à prix plus doux ?
Chez The Socialite Family, le fauteuil Hunga La Redoute Intérieur, ou NV Gallery ou même sur des plateformes de seconde main comme Selency. Cherchez les courbes douces, les assises basses, les formes enveloppantes — ce que j’appelle un “design qui prend soin sans enfermer”.
Quelle matière luilui ressemble sans copier ?
Le velours côtelé, le lin lavé ou une laine bouclée claire. Des textures tactiles, apaisantes, sans effet brillant. Car ce qui fait l’élégance du F300, c’est sa discrétion.
Comment lui donnerdonner sa place ?
En l’isolant un peu. Un tapis fin, une lampe douce, un petit guéridon. Laisser de l’espace autour de lui pour qu’il respire. Il devient alors non pas un meuble, mais un geste.
Une mini-playlist pourpour l’écouter respirer ?
Debussy — Arabesque
Air — Playground Love
Satie — Gymnopédies
St Germain — Rose Rouge (version instrumentale)
En dialogue avecavec d’autres pièces ?
La lampe Gatto de Castiglioni, comme une lune à ses côtés. Un tapis vintage Casa Lopez, pour l’ancrer dans un ailleurs texturé. Le vase en verre vintage pour Riihimäen Lasi Oy su The Oblist, posé à côté comme un souvenir de terre.
Un fauteuil, une ville, une femme. Gubi nous a fait rêver design, Sorrentino nous rappelle que la vraie beauté est indomptable. Viens rencontrer Parthenope.