Arrière-petite-fille de l’inventeur du cartonnage, j’ai grandi dans un univers façonné par des mains patientes, où chaque objet était pensé pour durer et raconter une histoire. 

Mon hypersensibilité. On m’a longtemps dit que c’était trop, que ça débordait, que ça pesait. Aujourd’hui, j’y vois un instrument. Elle me fait percevoir ce que d’autres laissent filer. Ce qui semblait fragile est devenu une force, un radar esthétique. C’est elle qui me pousse à écrire chaque campagne comme un récit, à chercher la nuance plutôt que l’effet, à attraper la beauté au moment précis où elle risque de disparaître.

Aujourd’hui, je dirige une agence de communication, mais c’est encore cette enfant qui guide ma main : curieuse, attentive, obsédée par la beauté et les modèles, hommes, femmes, figures d’inspiration. J’écris, je photographie, je construis des images qui, je l’espère, ne se consomment pas mais s’habitent, comme des lieux ou des souvenirs.